Fresques, chacun sa technique!

Parmi les peintres ou artistes de fresques arrivés au village de Castelsilano, Calabre, nous avons Chiara Loca, très prolifique qui en 20 jours aura réalisé 7 fresques murales. Elle se base sur des visuels photos qu’elle trouve sur Internet ou qu’elle a déjà imprimés, puis dessine les contours. Elle travaille principalement en noir et blanc ajoutant parfois une tonalité ou deux couleurs.

Parmi les peintres ou artistes de fresques arrivés au village de Castelsilano, Calabre, nous avons Chiara Loca, très prolifique qui en 20 jours aura réalisé 7 fresques murales. Elle se base sur des visuels photos qu’elle trouve sur internent ou qu’elle a déjà imprimés, puis dessine les contours. Elle travaille principalement en noir et blanc ajoutant parfois une tonalité ou deux couleurs.

Dans le projet d‘Arcalabria,  l’artiste a une certaine liberté d’action et peut proposer les sujets qu’il connaît bien, animaux, personnages, paysages etc. Mais il y a également quelques contraintes de thématique dans la partie historique du village. Et puis il y a la porosité des murs apprêtés ou non, l’accord à obtenir des habitants etc. C’est le travail de Tonino Cardamone, Président de l’association Arcalabria sur place, de porter les nouveaux artistes arrivants dans les ruelles et trouver le mur, la bonne hauteur et largeur pour ce que l’artiste souhaite proposer.

Paolo di Cataldo arrivé avec son ami assistant a une technique bien particulière. Il est habitué à couvrir de grandes surfaces et au lieu de cadriller son mur, il y appose des lettres ou symboles préalablement et grâce à une application sur son téléphone comme photolayers, par transparence il va y ajouter la photo de son dessin qu’il n’aura plus qu’à photocopier pour s’y référer. Cela lui coûte moins en temps, s’il a tout le matériel prêt et à disposition il peut finir en deux jours.

Idem pour Noemi et Gianfranco qui travaillent à deux pinceaux, ils forment le duo Sungre

Valéria, elle, travaille le bois d’olivier pour en faire des baguettes magiques! son bois ne doit pas être trop sec et nous sommes allés en chercher dans l’oliveraie de la famille Candido l’autre jour au-dessus d’une vallée où paissent les vaches les vaches et les moutons en liberté. 

Des branches d’arbres d’olivier tombées récemment sont suffisamment malléables et souples pour les tailler en baguette. Valeria est en train de créer le cadre sur un mur peint menant à une autre perspective, une autre dimension qu’elle nomme “la porta alchemica”dans lequel elle laissera sa baguette à disposition des habitants du village qui pourront faire leurs vœux dans l’espoir de les réaliser.

“Zio Vincenze” le papa dont j’ai parlé dans l’article précédent l’a aidée avec sa machette à détacher les branches.

 

Nous avons eu Maestro Candido qui a rénové une de ses fresques créées en 1999 au village, initiant ainsi ce mouvement créatif avec des scènes de vie paysannes. Après avoir gratté ce qui était écaillé à cause des effets du temps, il a ainsi pu raviver le fond et repasser sur les traits effacés.

Quant à moi n’étant pas spécialiste des fresques murales mais plutôt des portes ou bien des toiles sur châssis ma technique reste la même c’est-à-dire que je commence à peindre et que je laisse venir la forme afin de la travailler. La seule différence est que je ne peux pas tourner le cadre dans tous les sens comme je pourrais le faire dans mon atelier. C’est donc une façon de peindre plus intuitive et moins organisée que mes collègues et pour se faire il me faut bien 7 à 10 jours. Nous avons donc tous un rythme différent certains ont une semaine ou 10 jours vont réaliser 2 à 5 fresques d’autres comme moi une seule et pour le travail de Valéria le temps n’a plus le même sens. 

Concernant Leonardo Aguaisol arrivé d’Argentine il cadrille la paroi avec une grande règle avant de commencer. l’autorisation a été demandée à la paroisse et au prêtre de peindre l’histoire imagée de la religieuse, Mère Euphrasia et le bateau partis pour l’Argentine où elle a ensuite été reconnue par le Pape Jean-Paul II le 5 juillet 2002 et mère Euphrasie est déclarée « Vénérable ». 

Cette fresque inscrit également la thématique de l’émigration et de l’immigration qui sont très présentes en Calabre. Avec le travail de cet artiste argentin aussi musicien professionnel, une boucle se ferme.

 C’est un travail noir et blanc mais il ajoute toujours des tonalités de couleurs au noir afin de lui donner parfois de la chaleur parfois une impression plus froide.

Je termine ici, tant d’autres choses en cours, notamment nos amis du cirque venus faire des ateliers pour les enfants… à bientôt

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